Bijoux Belle Époque : la fascinante histoire de la joaillerie
La Belle Époque, également connue comme le mouvement Art Nouveau, débute à la fin du XIXe siècle en Europe et particulièrement à Paris. Révolutionnaire et innovante dans de nombreux domaines, cette période foisonnante et créative voit éclore une nouvelle production artistique chez les créateurs en joaillerie. Précurseurs et avant-gardistes, les bijoux Belle Époque sont incroyables d’originalité et d’invention. Quelles sont les origines de la création des colliers, pendentifs, broches, bagues et boucles d’oreilles de la fin du XIXe siècle ? Laissez-nous vous raconter la fascinante histoire des bijoux de la Belle Époque.
Rappel historique : Qu’est-ce que la Belle Époque ?
Quelques dates et un peu d’Histoire
La Belle Époque, période prospère et passionnante, s’étend de la fin du 19e siècle jusqu’en 1914. Entre la fin de la guerre franco-prussienne de 1870 et le début de la Première Guerre Mondiale, l’Europe vit une période de paix et de prospérité favorable aux progrès économiques et techniques dont les expositions universelles de Paris de 1889 et 1900, formidables vitrines, seront les témoins. Les populations sont gonflées d’optimisme et d’insouciance face à l’avenir. L’ambiance de la Belle Époque est surtout ressentie en milieu urbain, dans les grandes capitales européennes. L’énergie qui anime alors la vie sociale, culturelle et artistique est tout aussi réjouissante qu’entraînante.
L’art de la Belle Époque
La Belle Époque est une période riche en créativité durant laquelle on assiste à l’émergence de l’Art Nouveau. L’art se développe à grande vitesse grâce à des artistes tels que Picasso, Renoir ou Van Gogh par exemple. Un style nouveau apparaît, laissant son empreinte dans tous les domaines artistiques, de la musique à la sculpture en passant par l’architecture, la tapisserie ou l’art décoratif. Les fleurs du maître verrier et céramiste Émile Gallé et les célèbres bouches du métro parisien d’Hector Guimard, joyaux pittoresques de l’Art Nouveau, en sont la parfaite illustration.
L’art de la joaillerie à la Belle Époque
Cette Belle Époque fascine encore de nos jours avec ses courtisanes sulfureuses, son fastueux train de vie, son excès de réception et surtout la joaillerie et haute-joaillerie qui s’installent à cette époque Place Vendôme, à Paris. Ainsi, Fréderic Boucheron choisira l’Hôtel de la Comtesse de Castiglione : la courtisane vit alors recluse au dernier étage du 26 Place Vendôme. De nombreux joailliers suivront et viendront s’y installer : Chaumet, Cartier, Van Cleef & Arpels… Ils auront pour clientèle la noblesse et la bourgeoisie, certes, mais ce sont surtout les courtisanes, ambassadrices embijoutées, qui soufflent la tendance de cette Belle Époque qui porte bien son nom, fastueuse et séduisante. Citons, La Belle Otéro qui n’était fidèle qu’aux bijoux Cartier, mais aussi Liane de Pougy (sa plus grande rivale), La Païva ou encore Valtesse de la Bigne. De nos jours, ces figures de courtisanes fascinent encore. En 2007 à Genève, deux somptueux diamants jaunes ayant appartenus à la Païva, l’un « poire » de 82 carats et l’autre « coussin » de 102 carats, ont affolé les enchères et se sont vendus respectivement pour 3,5 et 5 millions de francs suisses.
Les caractéristiques des bijoux Belle Époque
Inspirés par les nombreuses innovations artistiques du moment, les joailliers de la Belle Époque marquèrent leurs créations de bijoux par la représentation de la nature et de la femme. Très avant-gardistes, les bijoux Art Nouveaux célèbrent allègrement le règne animal et végétal : ils sont reconnaissables grâce à leurs lignes courbes, leurs formes naturelles et leur évocation de la magie et du féérique dont la fameuse femme-libellule du joaillier René Lalique reste un des grands symboles. Les pendentifs et les broches sont légion à la Belle Époque, car leur surface est plus importante pour mettre en scène la représentation artistique, offrant ainsi à leurs créateurs l’opportunité de laisser libre cours à leur imagination débordante. Il existe donc un grand nombre de broches ou de pendentifs Art Nouveau représentant des visages féminins au corps de libellule ou d’insecte.
Les bijoux de la Belle Époque sont montés en or, en platine et quelquefois en argent, sertis de diamants taille ancienne, de pierres précieuses (c’est le grand retour de l’opale) ou de perles (souvent fines). Certains matériaux inattendus font également leur apparition tels que la corne, l’écaille de tortue, les bois exotiques, la nacre et surtout l’émail. La plupart des motifs sont des rubans, des nœuds ou des croisillons… On retrouve alors des bagues tourbillon, des bagues toi et moi ou encore des colliers transformables en broche.
Les bagues Belle Époque
Bague marguerite, bague camé ou bague émail, la bague Belle Époque, très appréciée et recherchée de nos jours, est un bel héritage de la vitalité créative de cette période. Mêlant harmonieusement le style classique et le modernisme, les bagues de la fin du XIXe siècle sont souvent d’une beauté somptueuse. Si l’or jaune reste dominant dans les créations de bagues, les joailliers n’hésitent pourtant pas à le marier avec l’argent ou le platine, métal précieux devenu progressivement très à la mode. Quelques anecdotes croustillantes circulent à propos des bagues de la Belle Époque comme la création de bagues dites « érotiques », destinées aux dandys, représentant des corps de femmes dénudées. On raconte aussi que la célèbre danseuse-espionne Mata Hari dissimulait un puissant aphrodisiaque dans le dôme dévissable d’une bague poison. Elle s’en servait, paraît-il, pour soutirer des informations hautement confidentielles aux hommes qu’elle séduisait.
Les pierres précieuses à la mode de la Belle Époque
Les bijoux 1900 sont très recherchés par les collectionneurs de bijoux anciens, car ils sont relativement rares. En effet, la Belle Époque fut une période intense, mais relativement courte : la production des artistes joailliers fut donc limitée. De plus, leur finesse et leur ancienneté leur confèrent une fragilité qui incite à les conserver pour les exposer plutôt qu’à les porter.
L’apogée de l’empire colonial français facilite le commerce des matières rares et précieuses. On trouve donc de nombreuses gemmes et métaux dans la fabrication des bijoux Art Nouveau : diamants, rubis, saphirs, émeraudes, platine, or, argent… L’exploitation des mines d’Afrique du Sud vers la fin des années 1860 permet de s’approvisionner facilement en diamants de grande qualité. Le diamant reste donc la pierre de prédilection pour la fabrication des bagues de la fin du XIXe siècle.
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