A l’occasion de la grande rétrospective « Fred, joaillier créateur depuis 1936 » qui se tient à Paris au Palais de Tokyo, j’ai décidé de vous parler un peu de cette grande maison de la Place Vendôme.

Née en 1908 à Buenos Aires en Argentine de Parents aya nt fui l’Alsace après la défaite Française de 1870, Fred Samuel grandit dans une famille de marchands.

En 1924, à 16 ans, il rentre à Paris pour travailler au lancement de la perle de culture dont une teinte rose finira par être nommée « Couleur Fred ».

C’est en 1936 qu’il ouvre à 28 ans sa première boutique dans le 8ème arrondissement de Paris : « Fred Samuel, le moderne, joaillier, créateur ». Ce nom qu’il s’est choisi, preuve de son audace, se retrouve dans ses créations et fait sa célébrité, une célébrité qui lui apportera comme clientes Barbara Hutton ou encore Marlène Dietrich.

La seconde guerre mondiale frappe durement Fred qui le force à changer son nom d’enseigne. Fred Samuel devient Fred, nom qu’il gardera par la suite « pour ne pas oublier ».

La période d'après guerre s'ouvre pour Fred sur une commande du roi du Népal d'un diadème d'émeraude et de diamants qu'il offrira à sa femme pour leur couronnement commun en 1956. A partir de cette première commande, la cour royale du Népal fera appel à Fred en de multiples occasions durant plus de 25ans.

Dans les années 60 avec l’aide de ses fils Henri et Jean, Fred devient international en ouvrant des boutiques aux États-Unis.

Entre de multiples collaborations avec des artistes comme Jean Cocteau, Bernard Buffet ou Georges Braque pour la création de collections, l’entreprise connaitra une forme de renouveau en 1976 en ouvrant une boutique à Monte Carlo. Cette inauguration en présence de la princesse Grace Kelly de Monaco sera une source d’inspiration pour Fred qui retrouvera la mer et la lumière qui lui est si chère tout en devenant fournisseur de la famille princière monégasque.

« Monte-Carlo a marqué le cours de ma carrière. Il symbolise le lieu où la lumière des pierres me fût restituée » Fred Samuel, Mémoire d’un Joaillier, Paris, éditions du rocher, 1992.

A partir de cette année l’entreprise fera sa spécialité d’utiliser des diamants de couleurs et à ce titre elle achètera notamment un diamant jaune de 105,54 carats en 1977 qu’elle nommera « Soleil d’Or ». Ce même diamant sera racheté en 2021 par la petite fille du fondateur Valérie Samuel, aujourd’hui directrice artistique et vice-présidente de la maison, qui le fera réintégrer ses collections.

En 1978 Fred lance la collection « Force 10 » inspirée de la voile qui reste encore l’un de ses plus grands succès. Elle se décline en or blanc, jaune, rose, en colliers, bracelets, lunettes, boucles d’oreilles et bagues. Ce modèle unisexe aussi bien pour homme que pour femme, reste le best-seller et l’intemporel de la maison.

Au tournant des années 90, Fred est considéré comme l’un des dix plus grands joailliers au monde et commence à s’associer au cinéma. Ainsi il signe le collier porté par Julia Roberts dans Pretty Woman dont il créera par la suite toute une collection.

En 1995 la maison Fred est rachetée par le groupe LVMH.

De nos jours, Fred continue son histoire depuis la rue de la paix, avec sa fameuse collection pain de sucre sortie en 2011 et ses pierres interchangeables, larimar, tourmaline, amazonite, quartz rose, topaze, nacre, lapis lazuli, calcédoine, chrysocolle, rubellite, cornaline, turquoise, améthyste, œil de faucon, prasiolite, chrysoprase, quartz fumé, quartz rutile, ébène, inspiré par l’enfance sud-américaine de Fred, un clin d’œil au Brésil et à l’Argentine.

Si vous êtes intéressés par les bijoux Fred, n’hésitez surtout pas à découvrir ce que les Pierres de Julie vous propose en boutique…

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