Exposition Cartier et les Arts de l’Islam : aux sources de la Modernité
Les influences des arts de l’Islam sur la production de bijoux et d’objets précieux de la fameuse Maison de haute joaillerie, du début du 20e siècle à nos jours.
Depuis quand les arts de l’Islam ont-ils commencés à influencer les arts décoratifs et notamment la haute joaillerie ?
C’est à cette question que l’exposition du musée des Arts Décoratifs essaye de répondre.
Si l’on veut comprendre la passion de Louis Cartier (1875-1942) pour les arts de l’Islam il faut remonter le temps et se propulser à l’exposition des arts dits Musulmans au pavillon de Marsan en 1903.
A partir de ce moment là, Louis Cartier garnit sa bibliothèque de miniatures, de Corans, de livres Persans, d’objets d’Inde ou d’Égypte, plats en faïence d’Iznik, inépuisables sources d’inspiration.
Ainsi Louis Cartier engage les « dessinateurs » de la Maison Cartier à s’en inspirer.
A partir de 1910-1911, et son retour d’Inde, les carrés, les losanges, les damiers, les palmettes, les écailles apparaissent sur toutes sortes de créations : poudriers, étuis à cigarettes, boites en or, broches, épingles, diadèmes, tous inspirés de motifs orientaux et géométriques précurseurs de la grande époque qualifiée « d’art déco » en référence à l’exposition internationale des arts décoratifs et industriels modernes de Paris en 1925. La maison Cartier va ainsi faire son entrée dans la modernité.
Le répertoire de motifs géométriques et naturalistes issus des arts de l’Islam, dont le boteh constitue progressivement un vrai langage stylistique !
Tout l’intérêt de cette exposition passionnante réside dans le fait que les commissaires ont rassemblé bon nombre d’archives et de dessins présentés en parallèle avec l’œuvre achevée.
Ainsi des plats en céramique d’Iznik, des tissus, des broderies, des enluminures de Coran et des motifs tel que celui de la feuille « boteh » se muent en broches, colliers ou serre têtes, tandis que les dessins parant l’intérieur des mosquées deviennent des pendentifs et des bracelets en platine et diamants blancs.
La nouveauté de ces créations réside aussi dans l’association de couleurs et de matières peu utilisées auparavant : mariage de lapis-lazuli provenant souvent d’Afghanistan, et de turquoise d’Iran, du saphir et du jade, du rubis et de l’émeraude etc…
A partir de 1930 sous la direction artistique de Jeanne Toussaint (1887-1976), l’inspiration de la Maison évoluera vers des motifs Indiens : Tutti Frutti, grands sautoirs, bijoux tout en volume très colorés et spectaculaires. Il faut dire que les principaux clients de la Maison sont maintenant des Maharadjas commandant de sublimes parures à partir de leur prestigieuse collection de pierres notamment les mythiques diamants type IIa de Golconde, les émeraudes de Colombie qui au XVIème et au XVIIème transitaient par le port de Goa, les somptueux rubis de Birmanie/du Myanmar (les deux noms sont actuellement utilisés couramment) et les fameux saphirs du Cachemire.
Pour finir la visite, vous pourrez profiter d’une animation centrale captivante diffusées par un projecteur sur des toiles immenses montrant la confection et l’assemblage de trois ou quatre pièces de haute joaillerie dont le spectaculaire collier d’améthystes, de turquoises et de diamants ayant appartenu à la Duchesse de Windsor, cadeau offert par le Duc en 1947. C’est mon coup de cœur de l’exposition.
Une réussite totale, combinaison parfaite des couleurs préférées de Wallis Simpson.
Commandé à la Maison Cartier, ce collier drapé a été conçu et inspiré par la joaillerie indienne.
Il est composé de 29 améthystes taille émeraude, de cabochons de turquoise et de diamants taille brillant. L’améthyste cabochon la plus importante est en forme de cœur. Le duc de Windsor a lui-même choisi toutes les pierres, à l’exception de celles de turquoise.
En juin 1953, lors du bal de gala à l’Orangerie de Versailles, la duchesse de Windsor portait une robe bustier avec le collier et les boucles d’oreilles assorties.
À sa mort en 1986, le collier a été vendu chez Sotheby’s à Genève pour 605 000 dollars, dont les fonds ont été reversés à l’Institut Pasteur.
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Cartier et les arts de l’Islam. Aux sources de la Modernité @MAD ( jusqu’au 20 février 2022)
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